Archive pour avril 2016

Comment les entreprises françaises basculent vers le SaaS ?

10300702-comment-les-entreprises-francaises-basculent-vers-le-saasBureautique, stockage de fichiers, réseau social d’entreprise… L’adoption de certaines solutions SaaS devient massive en France. Dixit le dernier baromètre JDN / Club Décision DSI.

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Interview de Monel Mancel, fondateur de SN3D

Monel Mancel

Monel Mancel

 

Bonjour Monsieur Mancel, pourriez-vous vous présenter et nous présenter la société SN3D ?

J’ai 33 ans et je suis le fondateur-dirigeant d’SN3D.
Développeur de formation, je me suis vite dirigé vers l’entrepreneuriat en créant en 2005 une première start up dans le e-commerce.

Cette expérience fondatrice a éveillé ma passion pour le business développement. SN3D, qui regroupe plusieurs associés, est donc ma deuxième création d’entreprise.
Notre mission est d’innover dans le secteur de l’objet de communication.

Pour cela nous associons des technologies digitales (impression 3D, BLE- Bluetooth Low Energy, NFC-Near Field Communication, embedded solutions-solutions embarquées) pour proposer une réponse globale flexible.
Depuis 2013, SN3D consacre la majeure partie de son budget à la R&D pour proposer des solutions innovantes par anticipation.

Nous adaptons nos solutions à la réalité du marché au fur et à mesure des projets et des demandes. Nous tenons à ce que nos produits et services répondent à de réels besoins.
Ces adaptations, entre créativité et technologie, nécessitent beaucoup d’agilité pour rester fidèles à notre ambition : devenir le pionnier de l’évolution des usages et de la création de valeur par l’objet de communication.

Êtes-vous réellement la première société à proposer des objets promotionnels connectés ?

SN3D est une somme d’expertises qui permettent aux entreprises d’axer leur communication autour de l’objet phygital (combinaison de physique et digital).
En ce point, nous sommes les premiers à proposer une solution globale et sur mesure pour la connexion des objets de communication.

Notre objectif est de  permettre à l’entreprise de produire SON objet connecté pour ses propres événements.
L’offre « on demand » composée d’une solution SaaS et de briques logiciel évolutives et personnalisables permet cela. Nous ne vendons pas un “objet solution” mais proposons aux entreprises (annonceurs, agences) une solution pour faire le leur, à la demande.

Proposerez-vous des objets suffisamment accessibles pour les néophytes ?

D’une certaine manière oui, car finalement nous ne faisons que répondre aux besoins engendrés par la digitalisation globale.  Cependant nous avons conscience que les néophytes ne sont pas toujours en mesure d’exploiter tout le potentiel des technologies digitales, par manque de connaissances dans le domaine.
Par exemple, les intérêts économiques et le potentiel de l’impression 3D sont encore sous estimés ou méconnus, donc il y a du travail.

Nous sommes heureux de participer à l’évangélisation et prenons plaisir à échanger pour imaginer de nouvelles applications.
Notre but final est d’apporter notre vision et notre expertise sur des projets de digitalisation.

Pourriez-vous nous donner des exemples concrets d’objets que vous avez proposés à vos clients ?

Les premiers projets connectés sur lesquels nous avons travaillé concernent des lancements de produits. Nous avons notamment collaboré avec New Balance et EPSON pour la réalisation de séries de 50 et 100 miniatures connectées via une technologie BLE, qui avait pour objectif de prolonger l’expérience « post event ».
Actuellement, nous travaillons sur une nouvelle série d’objets disposant d’un système embarqué qui interagit avec les réseaux sociaux, dont les pièces seront livrées en mai.
Nous travaillons également sur un parcours client enrichi mélangeant les technologies NFC et BLE avec un système de gamification, pour optimiser l’engagement.
Ces projets seront prochainement visibles sur notre site…

Quel est l’objet connecté le plus sophistiqué de votre catalogue ?

Chez nous la notion de catalogue n’existe pas vraiment, puisque nous faisons du sur mesure à 99%.
Notre offre centrale est notre solution SaaS M3DConnect, elle permet à tous de réaliser un objet connecté « on demand » pour sa communication, sans frais de développement. Les objets qui en découlent sont multiples : trophées, objets décoratifs, porte-clés, totems, objets fonctionnels…

L’internet des objets est-il en train de se démocratiser ?

Le tout connecté est en marche et les choses vont en s’accélérant. L’IOT s’immisce dans notre quotidien pour simplifier les usages et créer de la valeur.
Nous le ressentons également dans le cadre de la communication des marques : beaucoup nous sollicitent pour des projets connectés.
Participant à de nombreux événements en tant que fournisseur auprès de grandes marques, nous constatons que le maitre mot est l’innovation.
J’ai d’ailleurs récemment participé à un événement connecté dont le cadeau était… un tracker d’activité !

Votre mot de la fin ?

La révolution IOT est en marche et va toucher tous les secteurs d’activité !

Interview de Xavier Legrand, concepteur du dispositif “Smoking-Stopper”

Xavier Legrand

Bonjour Monsieur Legrand, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs et nous présenter la société REGULSMOKE,?

Bonjour, je suis le fondateur et concepteur du dispositif Smoking-Stopper sur lequel nous travaillons maintenant depuis plus de 2 ans. J’ai initialement recherché un produit me permettant de réguler ma propre consommation de cigarette et ne trouvant rien sur le marché,  j’ai décidé alors de le créer. Notre but est de combattre le fléau qu’est le tabagisme, première cause de décès évitable dans le monde en apportant une solution de sevrage tabagique innovante mais qui s’appuie également sur les méthodes existantes qui ont fait leur preuve pour combattre les addictions au tabac.

Notre start-up REGULSMOKE, qui produit Smoking-Stopper, est française et le siège social se trouve à Levallois-Perret (92). Nous avons bénéficié d’un certain nombre d’aides, notamment financières, de la part de la BPI, de French Tech et de Scientipole Croissance.

Vous lancez un objet connecté tout à fait particulier, il s’agit d’une cigarette, comment cela fonctionne-t-il ?

Pas tout à fait, en fait Smoking-Stopper est composé de 3 parties :

– Un étui connecté ou l’on insère un paquet de cigarettes de taille standard, l’étui restant alors en position fermée.
– Une application téléchargeable sur l’Apple store ou sur Google play et qui pilote les ouvertures quotidiennes de l’étui, via Bluetooth, selon des critères spécifiques à chaque fumeur et sur la base d’un algorithme réalisé par des tabacologues qui ont permis d’élaborer les différents programmes de sevrage.
Nous dénombrons 62 profils de fumeurs différents et en fonction du profil, de la motivation et de la confiance en soi, un programme progressif de réduction est proposé au fumeur qui ainsi abaisse progressivement sa consommation journalière, à son rythme.
L’utilisateur planifie le nombre journalier de cigarette de son programme soit en indiquant un temps minimum entre deux ouvertures de l’étui, soit en indiquant directement ses horaires d’ouvertures en fonction de ses préférences.

Smoking-Stopper

Smoking-Stopper

– Une interface on-line qui permet de faire le lien entre l’utilisateur et un professionnel de santé de son choix;  tabacologue, médecin ou thérapeute. Ces derniers peuvent alors, pour la première fois, visualiser vraiment comment fume le fumeur et ainsi encore mieux adapter l’aide qu’ils apportent.

L’aide d’un spécialiste en plus de la prise de substituts nicotiniques est primordiale car elle augmente fortement les chances du fumeur d’arrêter durablement, on passe ainsi de moins de 10% à environ 40/45% de réussite.

Avez-vous développé cet objet avec l’aide de médecins spécialistes du tabagisme ?

Absolument. Je me suis vite rendu compte que combattre le tabagisme ne s’improvisait pas et que l’aide de spécialistes tabacologues était indispensable pour donner toutes les chances aux utilisateurs d’arriver à en finir avec leur tabagisme.
J’ai donc rencontré différents organismes français sur le sujet, et notamment l’Office Français de Prévention du Tabagisme, qui a tout de suite considéré que Smoking-Stopper représentait l’objet transitionnel manquant aux outils existants et a pris en charge les développements scientifiques contenus dans le dispositif.

Avez-vous eu des premiers retours d’utilisateurs fumeurs ?

Non, pas encore. Le produit va être terminé courant mai. Nous sommes actuellement en phase de prototypage final. Les études de marché et sondages que nous avons faits réaliser sur des populations de 1000 fumeurs, démontrent une vraie attente de la part des fumeurs, notamment ceux qui ont déjà essayé d’arrêter et ont échoué. Il faut savoir que le nombre de tentatives d’arrêt moyen est de 4,5 tentatives avant l’arrêt final.

Lors de notre présence au dernier CES de Las Vegas en janvier dernier, nous avons ressenti un fort engouement de nombreux distributeurs étrangers avec qui nous sommes actuellement en négociations. Le dispositif Smoking-Stopper a donc vocation à être commercialisé en France mais également à l’international, et ce à court terme.

 Quels autres informations sont transmises par l’objet au smartphone de l’utilisateur ?

Outre le fait de pouvoir visualiser le temps restant jusqu’à la prochaine ouverture et le nombre de cigarette fumées par rapport à son objectif, le fumeur accède à toutes ses statistiques selon différentes périodes et selon plusieurs critères. Il peut également déclarer une cigarette prise à une autre personne ou encore prélever si besoin urgent, une cigarette non prévue dans son programme de sevrage (par exemple s’il éprouve un besoin de fumer suite à une forte
contrariété ou stress afin de ne pas « craquer » et courir au tabac le plus proche). Enfin il visualise les économies réalisées depuis le début de son programme et les minutes de vie gagnées. Un suivi sous forme de messages d’encouragement est également planifié.

Quand pensez-vous lancer cet objet officiellement ?

Les préventes ont commencé, le lancement avec livraison est prévu pour cet été.

Votre mot de la fin pour nos lecteurs ?

Arrêter de fumer définitivement est très souvent extrêmement difficile. Nous avons voulu avec Smoking-Stopper apporter une solution réellement novatrice et la plus complète possible pour venir en aide aux fumeurs. Nous défendons une vraie cause de santé publique au travers de cela !
Nous sommes actuellement en train de rechercher des fonds auprès d’investisseurs particuliers dans le cadre de la loi de défiscalisation TEPA, qui conscients de la gravité des enjeux, vont nous permettre d’accélérer notre croissance, notamment à l’étranger.

Interview de Dominique Brogi, Présidente de Meetphone

Dominique Brogi

Dominique Brogi

Bonjour Madame Brogi, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

Bonjour !
Je suis Dominique Brogi, Présidente de Meetphone.
Je suis une entrepreneure multiculturelle bénéficiant d’une expertise de management d’entreprises et de projets à
l’International sur les marchés Nord-américains, Européens et Pacifique Sud.

J’ambitionne de révolutionner les modes de communication professionnels pour les rendre plus accessibles donc plus efficaces, et mieux ciblés donc bien moins intrusif, tout en privilégiant de tisser, renforcer un lien de proximité, donc … plus humains.

Pourriez-vous nous parler de la start-up que vous présidez, la société Meetphone ?

Meetphone est un éditeur d’applications mobiles de communication. Ce sont des solutions professionnelles qui permettent à l’émetteur d’amener à son public, donc l’utilisateur, des réponses pragmatiques à des besoins identifiés dans son domaine d’activité ; tout en boostant sa visibilité et ses actions. C’est aussi un outil puissant pour tisser et/ou renforcer du lien de proximité.

Ces applications mobiles sont toutes déclinables sur Smartphones et tablettes (IOS et Android). Chaque application est dotée de modules qui permettent soit un accès direct et qualifié à de l’information, tel que l’actualité, l’agenda,
l’annuaire, les informations pratiques, les lieux d’intérêts que vous allez pouvoir identifier tout de suite grâce à une carte dynamique et qui répond à une recherche par un filtre avancé. Soit à un échange où l’utilisateur peut répondre à des consultations / questions, ou encore remonter de l’information.

Touch'Alerte

Touch’Alerte

Aujourd’hui, nous commercialisons quatre applications : FabVille, qui s’adresse aux collectivités territoriales, FabGroup, à l’attention des associations, FabCorp, pour les entreprises et FabCare, à destination des communautés de patients et d’aidants.

Après avoir amené une solution de communication pour les citoyens avec notre application FabVille dédiée aux collectivités territoriales, nous nous lançons désormais sur le marché de la sécurité citoyenne connectée avec une innovation majeure qui s’adresse aux forces de sécurité et tout autre corps de métier exposé à des scènes de violences
urbaines: Touch’alertes.

Votre solution fait-elle rentrer de plein pied “l’internet des objets” dans la sécurité et l’aide du citoyen ?

C’est tout à fait ça ! Touch’Alertes est composé d’un boîtier qui est relié à une application que nous avons développée.
Le boîtier se glisse dans le gilet pare-balles ou autre vêtement. Il permet aux agents isolés de prévenir via une pression ou deux à peine, d’un besoin immédiat de renfort ou d’assistance médicale en cas d’urgence. L’application propose deux fonctionnalités : « Homme à terre » et « Envoi renfort ». Le message d’alerte est ensuite transmis à la centrale et aux personnes concernées pour leur permettre de régir plus rapidement.

Avez-vous déjà eu des retours d’utilisateurs de votre solution ?

Comme nous venons tout juste d’en faire le lancement, nous n’avons pas eu de retours pour le moment, si ce n’est la
réaction des professionnels de ce secteur de l’équipement des forces de sécurité de vouloir le distribuer en raison de
son usage pertinent. Et je suis bien sûr moins même convaincue que cette innovation trouvera rapidement son public.

Pensez-vous collaborer avec les services de l’état comme la police, la gendarmerie ou police secours ?

Oui bien sûr car Touch’Alertes s’adresse à tous les corps de métier exposés aux situations d’urgence (Police, Samu,
Pompiers, etc.)

Quelles seront les prochaines innovations de Meetphone ?

Nous allons bien sûr continuer à développer nos applications phares avec de nouvelles villes, entreprises et
associations afin de nous renforcer sur ce segment.
Nous poursuivons notre engagement dans le domaine de la sécurité citoyenne en lançant très prochainement un nouvel objet connecté pour chacun d’entre nous pour se protéger ou répondre aux agressions. RDV au salon MEDPI stand C36 Hall Ravel qui se tiendra du 17 au 20 mai à Monaco !

Votre mot de la fin ?

Ne jamais sortir sans son Shérif ! Explication au MEDPI !

Interview de Gilles Beltran, directeur chez Avnet

Gilles Beltran

Gilles Beltran


Bonjour Gilles Beltran, pourriez-vous vous présenter à mes lecteurs ?

Je suis un dirigeant français évoluant dans un groupe international. J’ai la chance, à l’échelle européenne, de participer à l’actuelle effervescence électronique autour des objets connectés, de la robotique et des nouvelles technologies.

A titre personnel et professionnel je m’inscris dans l’esprit d’innovation de nos jeunes créateurs et souhaite renforcer les liens entre les différents partenaires industriels. Dans l’écosystème auquel nous appartenons, ces derniers gagnent à mieux se connaitre afin d’accélérer leurs projets et d’affronter ensemble les barrages d’une économie mondiale.

Présentez-nous le groupe Avnet ?

Le groupe américain Avnet, créé en 1960, est le leader mondial de la distribution de solutions électroniques (composants, sous-ensembles «électroniques– etc) donnant accès aux entreprises à ses services, partout dans le monde. Notre présence importante sur l’ensemble des continents et nos forts partenariats avec nos fournisseurs nous positionnent de manière unique sur le marché :
nous pouvons accompagner l’ensemble de nos client et partenaires sur toutes leurs problématiques de conception, production et de logistique.

En France, la structure Avnet Memec Silica, que je dirige pour le Sud Europe, supporte notamment techniquement, les projets d’industriels déjà établis ou de startups, par le biais de 18 ingénieurs et responsables de marques. La structure commerciale et logistique (54 personnes) les accompagne tout au long de leur processus de développement : de l’idée à la production.

Pourquoi avoir décidé de créer le programme Connecting the World ?

Nous faisions face tous les jours à de nombreuses questions de nos jeunes créateurs, hors de notre périmètre habituel. Nous avions expérimenté de nombreux cas ou les jeunes créateurs ont perdu beaucoup de temps sur les solutions/choix Hardware, leur implémentation dans le cadre de la pré- production et de la logistique, entre autres sujets. Nous avions envie de leur donner plusieurs coups de pouce pour leur permettre de trouver les bonnes personnes et les bonnes informations tout au long de leur chemin et par là, d’accélérer leur projet.

Compte tenu du mouvement actuel autour des startups de l’IOT, du positionnement majeur d’Avnet dans l’écosystème électronique français, mes équipes et moi-même avions cette volonté de participer plus fortement à ce magnifique mouvement. Ceci afin de contribuer de manière « citoyenne » à la réussite de nos jeunes créateurs. Ainsi, « Connecting the World », au-delà de la partie concours qui offre un ensemble de coachings et d’aides pour les gagnants, est une journée de mises en contacts, de formation pour les startups.

Quelles sont les critères de sélection pour qu’une start-up puisse espérer être parrainé par Avnet ?

« Connecting the World » est un concours adressé aux projets électroniques comprenant de la connectivité sans fil.

Le but étant d’aider au plus tôt les créateurs prometteurs, nous prenons des projets de l’idée jusqu’au prototypage du produit. Les projets en production sont en dehors de l’objet du concours, ce qui ne veut pas dire que nous ne souhaitons pas les aider au contraire, mais nous le ferons en dehors du sujet du concours.

Nous souhaitons être en dehors des choix du concours, nous ne sommes pas dans les différents jurys de sélection.

Quels furent les retours de la 1er édition et ou en sont les start-up sélectionnées ?

Les startups et les partenaires publics et privés ont beaucoup apprécié la qualité des échanges. De nombreux créateurs ont continué l’aventure avec des partenaires présents.
Des sujets souvent oubliés, comme la certification, ont pu être pris en compte par les jeunes chefs d’entreprise présents.
Sur les 5 créateurs primés en Juin, 2 sont déjà en production, les 3 autres finalisent leur projet cette année. Leka, le gagnant de l’édition 2015, lance son crowdfunding sur Indiegogo (partenaire CTW) en Avril.

Pourriez-vous nous dire un mot sur la prochaine édition ?

Avec l’expérience et les retours de la première édition, la prochaine édition doublera le nombre de partenaires/métiers présents, et accueillera notamment Stéphane Bohbot, le fondateur des magasins d’objets connectés LICK, comme le parrain de cette nouvelle édition.
Nous aurons une présence régionale renforcée et espérons recevoir de nombreuses startups de toute le France.

Votre mot de la fin Monsieur Beltran?

N’hésitez pas à vous inscrire, votre inscription vous donne accès à la journée de masterclasses et aux 40 partenaires présents.
Nous vous attendons avec beaucoup de partenaires français et étrangers, fortement motivés pour aider les créateurs français à aller au bout de leur aventure.

Propos recueillis par Laurent Amar

L’Internet des Objets : Surmonter les difficultés relatives aux données pour l’apprivoiser.

Edouard Beaucourt,

Edouard Beaucourt: Directeur Régional France, Suisse Romande et Afrique du Nord chez Tableau Software

Avec l’avènement des capteurs à bas prix, de la connectivité omniprésente et des gros volumes de données, l’IoT (Internet des Objets) est en passe de changer le monde. Nous avons tous entendu les estimations sur les milliards de dollars et d’objets qui entreront en jeu d’ici 2050. Cependant, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Même s’il sera indispensable de résoudre les problèmes associés aux « objets » pour libérer le véritable potentiel de l’IoT, il faudra surtout surmonter les difficultés relatives aux données.

Cela va de l’extraction des données à partir des terminaux, des machines et des plates-formes distantes à l’interprétation des données afin de stimuler la productivité et d’accroître les performances. Que ce soit pour une maison connectée, un terminal portatif ou une solution industrielle, il existe souvent un décalage entre la collecte des nouvelles données et la présentation des informations analysées de manière à ce qu’elles puissent être comprises et explorées dans les moindres détails.

Il existe trois éléments clés pour franchir ces obstacles et apprivoiser l’IoT :

1. Interactivité

En matière d’analyse de données, chaque question que nous nous posons par rapport aux données nécessite son propre graphique et sa propre perspective visuelle. Cela est particulièrement vrai pour l’explosion de données provenant des capteurs qui constituent la base de l’IoT. Malheureusement, la plupart des applications de l’IoT sont fournies avec des vues « uniformisées ». Elles répondent à un ensemble de questions prédéterminées, jugées dignes d’obtenir une réponse par un petit groupe « d’experts », que ce soient les spécialistes de la santé à l’origine de FitBit ou les ingénieurs qui ont créé la plate-forme Predix de GE.

Pour exploiter pleinement le potentiel de l’IoT, les outils doivent être bien plus souples et doivent permettre aux utilisateurs de façonner et d’adapter les données de différentes façons, en fonction de leurs besoins ou de ceux de leur organisation. L’interactivité, l’exploration en détail et le partage sont fondamentaux pour rendre les données de l’IoT utiles, sans que cela nécessite un énorme projet autour de ces données. Idéalement, les utilisateurs seront en mesure d’avoir des conversations informelles et approfondies avec leurs données, tout en explorant d’autres données afin de découvrir toutes sortes de changement. Ils pourront parfois même dévoiler des tendances jusqu’alors inconnues.

Par exemple, vous disposez peut-être d’une application IoT qui analyse les données historiques de l’activité d’un moteur, d’une turbine à gaz ou d’une locomotive en panne, et qui détermine les conditions qui provoquent les dysfonctionnements ainsi que la fréquence à laquelle ils sont susceptibles de se produire. Mais comment savoir quelles pièces sont les plus fragiles ? Quelles usines les ont fabriquées ? Et quelle est la date de fabrication ? Ou encore quels fournisseurs ont causé le plus de problèmes ? L’interactivité et la possibilité de partager des informations sont fondamentales pour trouver les réponses à ces questions.

2. Intégration

Pour obtenir des réponses, les analyses de données interactives ne suffisent pas : il faut également associer les données IoT à un contexte supplémentaire.

Commençons par un exemple concret : vous souhaitez combiner vos données Fitbit pour éventuellement trouver un lien entre votre programme d’exercices et vos cycles de sommeil. Vous vous posez les questions suivantes :
•Dans quelle mesure mon activité physique de la journée influence-t-elle mes cycles de sommeil ?
•Mes performances sont-elles meilleures lorsque je dors beaucoup ?

Les tableaux de bord natifs de Fitbit vous permettent seulement d’analyser les données d’exercices de façon isolée. Cependant, si vous exportez les données, vous pouvez associer ces informations à d’autres informations, telles que le suivi de vos activités physiques et de vos apports alimentaires, vos mensurations et vos cycles de sommeil. L’exportation des données n’est pas forcément la méthode idéale, mais c’est parfois le seul moyen d’élargir la portée de l’analyse.

Imaginez maintenant que vous fusionnez des données disparates pour obtenir des informations exploitables pour votre entreprise. Les capteurs intégrés aux réacteurs d’avion peuvent aider à déterminer le moment où une opération de maintenance est nécessaire. Cela permettrait d’anticiper les éventuelles défaillances et d’économiser des milliards de dollars. De plus, l’intégration des données de ces capteurs dans d’autres informations peut également révéler les économies réalisées par rapport aux budgets prévus par produit et par région, par exemple.

3. Itération

L’exportation de données (sachant que ce n’est pas la méthode idéale), nous amène à un dernier point important : nous vivons dans un monde où il est de plus en plus utopique d’avoir des « données parfaites ». Vos données, aussi organisées soient-elles, sont susceptibles d’être stockées dans une source à laquelle vous n’avez pas accès. Elles peuvent également ne pas inclure certains éléments clés qui sont nécessaires pour répondre à vos questions, ou être formatées de telle sorte que leur analyse approfondie devient complexe. Les applications IoT souffrent des mêmes inconvénients, surtout lorsqu’il n’existe aucun consensus sur les normes et les protocoles pour la prise en charge de l’interopérabilité des appareils.

Toutefois, plutôt que de laisser des données incomplètes ou de mauvaise qualité paralyser notre entreprise, nous devons utiliser ce dont nous disposons et procéder par itération jusqu’à trouver les bonnes solutions. Au fur et à mesure des itérations, vous apprenez à distinguer les données « acceptables » de celles dont la qualité est mauvaise. Les données acceptables suffisent en général à répondre à la plupart des questions, sinon toutes. De plus, comprendre les lacunes de certaines données permet d’améliorer le processus pour les collecter et les traiter. Cela vous aidera à résoudre les problèmes liés aux processus de collecte et d’intégration de vos données. Au final, cela nous aidera tous à apprivoiser l’IoT plus rapidement.

Edouard Beaucourt
Directeur Régional France, Suisse Romande et Afrique du Nord chez Tableau Software

Les prochaines rencontres du Club Décision DSI se tiendront le 13 avril

logo-club-decision-dsiLes prochaines Rencontres de l’innovation technologique du Club Décision DSI seront l’occasion de découvrir une dizaine d’acteurs IT choisis par un collège de DSI membres.

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