Personne ne va échapper à la multiplication des objets connectés

 Lionel Mathieu

Lionel Mathieu


Interview de Lionel Mathieu, Manager Innovation chez SQLI Nantes.

Bonjour Monsieur Mathieu, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

Je suis Manager Innovation chez SQLI Nantes, et mon rôle est de réfléchir sur les usages de demain. Pour cela j’ai créé des plusieurs Pôles de compétences (IoT, Datas, UX, Architecture et Conseil). Avec mes équipes de spécialistes, nous souhaitons avoir continuellement un temps d’avance sur le marché pour proposer des innovations pertinentes aux entreprises, pour leurs clients ou salariés.

Depuis combien de temps SQLI s’intéresse au marché de l’IoT ?

Nous regardons le marché de l’IoT depuis plusieurs années, de manière très sérieuse depuis début 2013, avec l’arrivée des Google Glass, de la LeapMotion et de la Kinect.
Au départ ce marché était destiné au grand Public. En tant que société spécialisée dans la transformation digitale des entreprises, nous avions commencé à regarder ce marché pour nos clients, car nous savions que celles-ci ne pourraient pas faire l’impasse sur cette nouvelle technologie.
Pourquoi les entreprises ne peuvent pas faire l’impasse sur l’IoT ? Si je fais une analogie, Apple a introduit un usage : l’utilisation de la tablette au sein des foyers. Par une pression “saine” des usagers, ces dernières sont entrées dans le monde des entreprises, car monsieur et madame tout le monde savaient utiliser une tablette. Ce sera le cas pour l’IoT : notre environnement sera hyper-connecté, et cela deviendra naturel qu’une entreprise propose des produits connectés ou qu’elle soit simplement elle-même un lieu connecté pour ses salariés.

Pour illustrer notre engagement dans l’IoT, nous avons gagné, en décembre 2014, le Hackathon du Val d’Isère organisé par La Compagnie des Alpes. L’équipe Parisienne a créé undispositif mobile dans le but de révolutionner l’expérience des vacanciers en station. Le smartphone du skieur devient un objet connecté qui s’interface avec l’environnement de la station (infrastructure, restaurant…).

En général, quel est le pourcentage d’ingénieurs dans l’IoT chez SQLI ?

Nous avons sur le plan national plusieurs agences. A ce jour, les agences de Paris, Lyon et Nantes ont créé une synergie autour de l’IoT. Permettez-moi de vous donner un chiffre en valeur absolue plutôt qu’un %, car SQLI est un groupe de 2000 personnes.

D’autre part, pour faire de l’IoT, il faut une équipe pluridisciplinaire de spécialistes :
– en IoT –> pour choisir les bons protocoles et les bonnes APIs,
– en Data –> pour récolter, analyser et afficher les données,
– en UX –> pour faire émerger avec les clients les cas d’utilisation en cohérence avec leurs métiers,
– en Architecture –> pour définir et imaginer les socles techniques pour les objets connectés.

Donc nous pouvons dire que ce ne sont pas loin de 150 personnes qui travaillent sur le sujet.

Comment les entreprises vont transformer l’expérience client avec l’Internet des Objets ?

Pour commencer, SQLI propose d’aider les entreprises à digitaliser leur expérience client selon 3 axes :

1- L’UX :
Grâce à ces spécialistes (ergonomes, webdesigners, facilitateurs…), nous pouvons accompagner les Directions Générales, Métiers, Marketing, mais aussi RH pour définir, faire émerger avec eux les nouveaux usages pour leurs clients, mais aussi pour leurs salariés.
C’est l’étape nécessaire, obligatoire pour une entreprise. L’objectif est de trouver la valeur d’usage optimum pour le client.

3- Les POCs (Proof Of Concept ou prototype) :
Nous en possédons déjà pas mal, puisque nous avons anticipé cette transformation et c’est une vraie différence d’arrivée chez un client avec un usage, un cas concret à montrer.
Aujourd’hui, le sujet est mature (Protocole, APIs), même si à l’avenir il va y avoir une standardisation (comme il y a eu dans le Web).
Il n’y a plus aucun frein, les objets savent communiquer entre eux. L’informatique industrielle, de gestion et l’électronique sont en train de fusionner devant nos yeux
Un des sujets que nous traitons fortement est la sécurité (des données) : sans ce volet, les entreprises auront du mal à accepter l’IoT.
Pour les clients, les POC permettent d’avoir un feedback immédiat par rapport à l’usage, et de pouvoir améliorer celui-ci avant son industrialisation.

3- Les solutions packagées :
Nos clients souhaitent un accompagnement de A à Z, et avoir un produit sur “étagère”, prêt à l’emploi.
Toute solution IoT doit être transparente en termes de déploiement et de maintenance pour une entreprise. Seule la valeur de l’usage de l’objet connecté et les datas générées (donc la connaissance client) intéressent l’entreprise, afin de mieux cibler les besoins clients, au bon moment.

Votre mot de la fin pour nos lecteurs ?

Personne ne va échapper à la multiplication des objets connectés, que ce soit dans notre vie quotidienne en tant que citoyen, ou que ce soit en tant que salarié au sein des entreprises.
Pour les entreprises l’objectif est de faire passer le message suivant : les objets connectés doivent nous permettre d’améliorer notre expérience d’utilisateur et cette amélioration doit être tangible.

Les entreprises doivent innover en termes d’usage et lui apporter la valeur ajoutée que le client souhaite. L’IoT, on le voit avec les montres, les bracelets et même les lunettes connectés, nous apportent déjà un confort. Demain ce sera la voiture et tout son écosystème (parking, station essence, péage, routes, les transports, les villes) qui seront connectés !

Les entreprises qui ne prendront pas le virage de l’IoT ne survivront pas économiquement.

Propos recueillis pas Laurent Amar

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